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L'Ascension de Bahá’u’lláh
à 3 heures du matin du 29 Mai 1892.
Manoir de Bahji (Saint-Jean-d’Acre, Terre Sainte)
Depuis un certain temps, Bahá’u’lláh faisait allusion à Son désir de quitter ce monde terrestre. À partir de ce moment-là, il devint de plus en plus évident, d'après le ton de Ses remarques faites à ceux qui parvenaient en Sa présence, que le terme de Sa vie terrestre approchait.
Pendant la nuit qui précéda le 8 Mai 1892, il contracta une légère fièvre. Il continua à donner audience à certains Amis et Pèlerins, mais il fut bientôt visible qu'il n'allait pas bien. La fièvre le reprit, plus violente que la première fois, Son état général alla en empirant, et des complications survinrent qui aboutirent finalement à Son Ascension, dans Sa soixante-quinzième année, à l'aube du 29 Mai 1892, huit heures après le coucher du soleil [3 heures du matin].
Sa dernière audience avait eu lieu six jours auparavant, pendant laquelle, étendu sur Son lit, il fit venir plusieurs Pèlerins et leur dit : “Je suis très satisfait de vous tous. Vous avez rendu bien des services, et vous avez exécuté vos tâches avec diligence. Vous êtes venus ici chaque matin et soir. Que Dieu vous aide à rester unis. Qu'il vous aide à magnifier la Cause du Maître de l'Existence !”.
Bahà'u'llàh étant toujours prisonnier de l’Empire Ottoman, la nouvelle de Son décès fut communiquée au Sultan 'Abdu'l-Hamid, souverain de cet Empire (dont faisait partie la Palestine), dans un télégramme qui commençait par ces mots :
« Le Soleil de Bahá s'est couché ! ».
Le télégramme informait le Sultan du projet d'enterrer la dépouille bénie de Bahá’u’lláh dans l'enclos du Manoir de Bahji, souhait auquel le Sultan donna son accord. Il fut inhumé peu après le coucher du soleil, le jour même de Son décès, dans une pièce contiguë à l'une des maisons occupées par Sa famille et qui est aujourd'hui le Tombeau sacré, objet de pèlerinage de dizaines de milliers de croyants chaque année.
Pendant une semaine, un grand nombre de visiteurs, riches ou pauvres, vinrent partager la douleur de la Sainte Famille. Des notables de toute confession, chiites, sunnites, druzes, chrétiens, juifs, des poètes, des “ulamá” * et des fonctionnaires de rang important, venaient témoigner leur respect envers ce Personnage hors du commun. Des hommages semblables parvinrent de villes lointaines, telles Damas, Alep, Beyrouth et le Caire.
Bref historique d’après les livres d’Adib Tahérzâdeh et de Louis Hénuzet.
*/– Les “Ulamá” (se prononce O-la-mâ) sont les dignitaires religieux musulmans.
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Jináb-i-Mírzá Ismá'íl, un croyant présent lors de la dernière audience avec Bahá'u'lláh, a rapporté ceci :
" …Les larmes coulaient de mes yeux et j'étais plein d'amertume et de chagrin après avoir entendu ces paroles. A cet instant, la “Perfection Bénie” [Bahà'u'llàh] me demanda de m'approcher de Lui et j'obéis.
A l'aide d'un mouchoir qu'Il tenait à la main, Bahá'u'lláh essuya les larmes qui inondaient mes joues. Comme il faisait cela, je me suis rappelé spontanément les paroles d'Esaïe (25:8) :
« ...Et le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages... »
Extrait : “Des Gemmes de la Couronne de Gloire – Quelques aperçus de
la vie de Bahà'u'llàh ”, compilation préparée par Susan Allen. Éditions Fadá’il.
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Voici le lien pour un diaporama créé à l'occasion de l'Ascension de Bahà'u'llàh
avec une prière émouvante chantée dans la langue originelle :
Je vous suggère d'écouter la "Tablette de Souvenance" ("Tablette de Visitation"),
que l'on récite à l'occasion de l'Ascension de Bahà'u'llàh,
chantée en arabe et illustrée par des images :
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