dimanche 10 avril 2011

Sommes-nous tous des voleurs ?

Ce n'est pas tout à fait vrai.
Quelques uns d'entre nous nous ne sont pas des voleurs :
Les nouveaux-nés, les petits enfants encore "innocents",
certains Inconscients, d'autres peut-être,
peut-être vous, cher lecteur ?

Mais si nous avons grandi,
si nous sommes un "plus grand"
avec des qualités et des défauts
que nous nous connaissons bien,
alors nous sommes des voleurs !
Belles qualités dont nous nous parons et dont nous pouvons être si fiers...
Nous appartiennent-elles ?
Est-ce qu'elles sont nôtres ?
nous pouvons le croire mais cela ne veut pas dire que c'est vrai...

Nous pouvons le croire jusqu'au jour où nous sommes confrontés
à la réalité du vol, où nous reconnaissons que X est un voleur.
Avons-nous déjà été volé ?
à l'école, par vos frères ou sœurs, par un inconnu ?
Avons-nous déjà volé ?
Volontairement ou par omission ?
Quelqu'un, dans un magasin, un administration, l'État français ?
Peut-être jugeons-nous que certains vols n'en sont pas ?
Ne pas tout déclarer sur ses impôts, est-ce un vol
si nous pouvons considérer que l'État est un plus grand voleur ?
Est-ce voler que voler un voleur ?

L'etat (ou X) est un voleur.
J'y crois, j'ai toutes les preuves et j'en suis peut-être absolument convaincu.
Et ça me met en colère peut-être et mon langage peut devenir irrespectueux.
Sans ce jugement, qui serai-je ?

Président Sarkozy
L'Etat (ou X) n'est pas un voleur, il est un donneur.
Est-ce que cela peut être plus vrai ?
ou aussi vrai ?
L'etat n'est-il pas la source de nombre de bienfaits,
un État "nourricier", sécurisant, qui peut nous secourir ?
Et si j'ai été volé par un inconnu,
que m'a-t-il donné par cet acte?
M'a-t-il permis de me débarrasser de choses que je ne voulais plus
ou qui m'handicapaient d'une manière ou d'une autre ?
Me permet-il de me détacher moi qui cherche à me détacher des choses matérielles ?
M'a-t-il donné des leçons précieuses que je n'avais pas encore retenues ?

Je regarde et je m'ouvre à la bienveillance absolue de l'Univers (vers UNi).

Je suis un voleur.
Ni vu, ni connu !
Je regarde dans ma vie chaque fois que j'ai volé.
Du tout petit vol insignifiant au grand vol.
Quel voleur sommes-nous ?
Un petit voleur, un grand voleur ?
Si je suis capable de voir que l'Etat ou X est un voleur,
je peux juger de sa "taille".
Et me rendre compte de la taille du voleur que je suis.
Et oui !
La "Beauté" est dans l'œil de celui qui regarde !
(proverbe persan)
Ce que je vois c'est ce que je suis !

Vais-je trop vite ?
Le raccourci est trop rapide ?
N'aimez-vous pas les raccourcis de ce type ?
alors détendez-vous, respirez et écoutez l'ondulation de votre coeur.
Le cœur ondule devant la vérité, écoutez :

Un jour, j'accompagnais un ami dans ce même questionnement
et il n'avait pas pu se reconnaître comme un voleur aussi grand
que celui qui l'avait cambriolé.
Expression de tant d'humilité ...
L'autre est plus grand que moi...
Il est des grandeur que l'on a pas envie d'avoir,
et pourquoi ?

C'était une pensée que je n'avais encore jamais questionnée,
pourtant dans mon enfance, mon grand frère me "volait" souvent
mon argent de poche, mes jolies choses...et j'essayais de mieux cacher
mais toujours il trouvait et se servait.
Je n'étais pas en colère mais vite "irritée"
et peut-être du ressentiment contre lui.
Donc je suis au moins aussi voleuse que lui si j'utilise le raccourci :
La "Beauté" est dans l'œil de celui qui regarde.

Je suis une voleuse...
J'ai attendu et rien ne venait.
des petits vols mais pas à la même hauteur.
J'ai attendu encore
j'ai tellement confiance dans ce questionnement :
je sais que c'est vrai
ce que je vois c'est moi
alors j'attends de recevoir l'information.
Et c'est venu.
Une grande information, une merveilleuse information !
Une information qu'on a envie de crier partout
tant elle est belle
tant elle est vraie.
Je suis une voleuse...oh OUI
Et même une très grande voleuse.
Une si grande voleuse, qu'aussitôt j'en ai ressenti de la honte.
Et quelle voleuse ai-je pu reconnaître en moi ?
Une voleuse de qualités !
J'étais reconnue autour de moi comme une belle personne pleine de qualités.
Beaucoup de personnes admiraient mes qualités si "belles" et nombreuses :
gentille, si gentille...
patience d'ange,
honnête, tellement honnête,
respectueuse, si respecteuse,
serviable, tellement serviable,
généreuse, tellement généreuse, le cœur sur la main.
Et la liste pouvait être bien bien longue.

Et qui une personne si aimable a-t-elle rencontré pour fonder une famille ?
Elle voulait "sauver le monde"
alors le monde s'est sauvé.
Il en est resté un devant elle qui disait d'elle :
"Sylvie, c'est un ange à qui on a coupé les ailes."
Et tout était très bien.
Premières années idylliques et petit à petit,
Sylvie ouvre les yeux et découvre
que celui qui est son conjoint a nombre de défauts :
pas gentil du tout avec elle,
impatient, irritable et nerveux,
irrespectueux,
égoïste,
avare,
le cœur n'aimant que lui !
Tout le contraire des belles qualités de Sylvie !
En fait l'ange s'est marié à un démon !
et curieusement le mariage dure...
Et oui Sylvie est tellement patiente !
et elle est prête à le prouver.
Elle se dit qu'elle finira bien par éduquer le démon et à le transformer en ange.
Quelle gloire elle en tire !
D'ailleurs tout le monde le reconnaît.
Sylvie a des qualités hors norme
et il n'y a bien qu'elle qui peut supporter tant de défauts d'un conjoint !
Quelle grandeur d'âme !
et pour toute cette gloire Sylvie continue d'acheter ses belles qualités de plus en plus cher.
Parce que son conjoint devient de moins en moins agréable
et que Sylvie trouve de moins en moins de ressources en elle pour accepter les défauts qui augmentent.
Autour d'elle, ses amis, sa famille lui tiennent tous le même langage.
"Ce n'est pas te respecter que d'accepter ce que tu acceptes !"
"Il y a des limites à la patience !"
Sylvie finit par trouver sa limite.

Son conjoint a découvert tardivement les bienfaits du cannabis
et des champignons hallucinogènes
et ça, elle ne peut pas accepter.
Surtout quand il imagine initier ses enfants dès qu'ils auront 10 ans.
Enfin, une limite !
Après 2 ans de cannabis quotidien, ils se séparent
et goûtent la lie d'un long et difficile divorce.

La paix, Sylvie va l'acheter très cher.
Elle croit perdre beaucoup d'argent dans ce divorce.

Et puis, un an plus tard, elle rencontre Jean-Luc.
Merveilleuse rencontre, magie, miracles...
C'est re-belotte.
Et quelques années plus tard,
rebelote aussi pour voir les mêmes défauts chez son conjoint :
Il n'est pas vraiment gentil,
impatient, irritable et nerveux,
irrespectueux,
égoïste,
avare,
le cœur n'aimant que lui !
 Et Sylvie joue encore le rôle de la Belle unie à la Bête !
Que ne lui aurait-on dit que
"la beauté est dans l'œil de celui qui regarde"
et la laideur aussi est dans l'œil de celui qui regarde !

Et les jours passent.
Et vient le jour où Sylvie lit une histoire qui modifie instantanément
sa vision des autres, du monde et d'elle-même.
Dans "Conversation avec Dieu" de Neale Donald Walsh
elle retient l'histoire suivante :

Toutes les âmes sont rassemblées devant Lui,
c'est le moment où chacune choisit une qualité
dont elle souhaite faire l'expérience sur la terre.
C'est ainsi que l'on peut connaître et reconnaître Dieu.
et Dieu demande.
- "Laquelle de mes qualités veux-tu faire l'expérience ?
elles sont toutes plus belles et plus merveilleuses.
En veux-tu une, en veux-tu plusieurs ?"

Il est le Généreux, le Dispensateur.

- Moi, je voudrais expérimenter le pardon déclare une petite âme.
et quand je vous regarde toutes, je ne vois pas comment cela peut être possible !
Vous êtes toutes si belles, si lumineuses, plus belles les unes que les autres.
comment pourriez-vous me faire du mal ?
Qui d'entre vous pourrait vouloir me faire du mal ?
Et la petite âme ressent la tristesse de ne pouvoir expérimenter le pardon.
Alors, l'une d'entre elles (ailes...) lève le doigt :
- Moi je veux bien venir avec toi pour te faire du mal.
- Toi, comment pourras-tu, tu es si belle, si pleine de lumière ?
- Parce que tu veux expérimenter le pardon, alors je te ferai du mal.
et je te demande une chose :
Au moment où je te ferai mal, rappelle-toi pourquoi je te fais mal...

Quand j'ai lu cette histoire, il y eut une brutale ondulation dans mon cœur,
mon corps, mon esprit.
Ouverture...
Chirurgie à cœur ouvert...
Et cette ondulation si ondulante qui est le mouvement de la vérité qui se propage,
onde de lumière qui éclaire toutes les ombres.
"Bonheur instantané, compréhension instantanée,
"Joie" qui fait mal tant l'espace de mon corps semble petit pour l'accueillir.
mais la sensation d'un autre corps plus grand apparaît aussi.
un autre corps dont la croissance semble illimitée
pour contenir une "joie" elle aussi illimitée.

De ce jour, j'ai cessé de voir les "défauts" de mon premier mari.
Toute accusation contre lui a cessé.
Je ne vois plus que l'histoire d'un ange merveilleux qui a bien voulu jouer le rôle
du vilain petit canard pour que j'apparaisse comme un beau cygne.
Quelqu'un qui a accepté de jouer le "mauvais" rôle,
celui qu'on aime pas dans le film
pour que mes qualités apparaissent.
J'ai instantanément compris et vu que c'était lui qui avait les belles qualités
en acceptant de jouer le rôle du "méchant".
des qualités au moins aussi grandes que je pouvais me reconnaître sinon plus.

De ce jour, ma vision du monde a changé.
mais il me restait encore beaucoup de travail à faire.
Car dans la vie quotidienne, il fallait mettre en œuvre cette vision.
Sans contact avec mon premier mari, facile de "pardonner".
le plus dur restait à faire :
Confrontée au quotidien d'une relation de couple, de famille (4 enfants),
du métier d'enseignante et de la météo très changeante, le défi est presque permanent.
Heureusement que nous dormons le tiers ou le quart de notre vie...

Et puis Zorro est arrivé !
Zorro est arrivé !
Zorro, c'est le "Work" de Byron Katie.

"Il me fait surgir hors de la nuit
et je cours vers l'aventure au galop
Son nom, il le signe à la pointe de l'épée
D'un Z qui veut dire Zework.

Zework, renard rusé qui fait sa loi
Zework, vainqueur, tu l'es à chaque fois
Zework, combat sans peur l'ennemi
Zework, défend toujours son pays

Quand il paraît, les bandits effrayés
Fuient, tremblants, le fouet de Zework
Les opprimés n'ont jamais redouté
Son signe, le signe de Zework

Zework, renard rusé qui fait sa loi
Zework, vainqueur, tu l'es à chaque fois
Zework, combat pour la liberté
Zework, défend toujours l'amitié

Ceux qui ont faim, au pays mexicain
Prient pour le retour de Zework
S'il vient un jour ils fuiront les vautours
Au signe du seigneur, l'Unique, le Généreux, le Compatissant, le Miséricordieux.

J'ai abusé du "work"
Comme tout "ad-dict", je ne m'en passe plus.
Il éclaire toutes les ombres.
Mais la lumière est une arme puissante.
La lumière tue.
Sommes-nous prêts à mourir ?
C'est un exercice.
C'est là que le "Work" nous conduit.
Mais qu'est-ce qui meurt vraiment ?
Ce qui ne nous a jamais appartenu ?


Ô fils de l'homme!

Tu es mon bien, et mon bien ne périt pas; 
pourquoi donc crains-tu de périr? 
Tu es ma lumière, et ma lumière ne s'éteindra jamais; 
pourquoi crains-tu l'extinction? 
Tu es ma gloire, et ma gloire ne se ternit pas; 
tu es ma robe, et ma robe jamais ne s'usera. 
Reste donc ferme en ton amour pour moi, afin que tu puisses me trouver au royaume de gloire. [14] 
Baha'u'llah, Paroles Cachées

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